ÉLODIE LEBAN
Experte du changement par le coaching personnel & professionnel,
les bilans de compétences Hogan et la sophrologie

Evaluation & Assessment Center - Quelle posture adopter


Quelle posture pour l’évaluateur lors d’un assessment, d’un entretien de recrutement, évaluation ou développement ?

La plus neutre possible et ce n’est pas facile !

On ne s’improvise pas évaluateur. Cette posture est encore différente de celles du coach, du sophrologue, du mentor, du conseiller, ou du manager.

Dans les entreprises, nombre de personnes sont amenées à évaluer dans des contextes bien différents : un recrutement externe, un processus de sélection en interne, une potentielle promotion interne, un entretien d’évaluation ou de développement avec un collaborateur…

L’évaluateur doit alors garantir le caractère juste et équitable de l’évaluation et se baser sur des faits et des critères objectifs et mesurables. La subjectivité de l’évaluateur, ses opinions et perceptions doivent être mises de côté, au risque de biaiser l’assessment, créer un sentiment d’iniquité et de frustration chez l’évalué et mettre en péril l’efficacité de la démarche. 

Quels sont donc les principaux pièges et biais cognitifs à éviter lorsque l’on évalue ?

Le biais de la première impression

« En cinq minutes, je suis capable de te dire s’il réussira dans le poste ! »

Si vous faites partis de ceux qui pensent qu’ils ont cerné une personne lors des cinq premières minutes, vous êtes probablement sous l’emprise du biais de la première impression !

Le biais des stéréotypes et préjugés

« C’est une femme, elle présente bien et elle a fait telle école, donc je pense qu’elle plaira au client » (qui a demandé l’assessment ou l’évaluation)

Si vos propres filtres vous font perdre la neutralité et l’objectivité requises pour évaluer correctement un individu, mesurer son potentiel et ses chances de réussite dans un poste donné ou permettre l’élaboration d’un plan de développement pertinent et adapté.

Le biais de bienveillance

Ce biais se retrouve fréquemment chez les évaluateurs également coachs, ces derniers adoptant une posture bienveillante, empathique et positive à l’égard de leurs coachés.

Si vous trouvez systématiquement du positif dans chaque comportement observé chez l’évalué, ou si vous avez tendance à atténuer ou transformer les points d’effort en points forts, vous devriez veiller à mettre de côté votre bienveillance naturelle lorsque vous évaluez.

Le biais de sévérité

A l’inverse, il existe une tendance naturelle chez nombre d’entre nous à prendre davantage en compte les informations négatives (instinct de survie originel ?). En évaluation, cela se traduit par une focalisation sur ce qui, selon nos règles internes, posera problème pour un poste donné - ou pire de façon générale - avec une prédominance à la méfiance et à l’intolérance à l’égard de certains comportements, qui là encore risque de fausser l’assessment.

L’effet de Halo

 Vous pouvez également retrouver ce biais sous l’appellation « effet de notoriété ou de contamination ».

« Cette personne a un physique agréable, elle doit être bienveillante, intelligente, … »

Si vous avez tendance à rendre plus positifs (ou négatifs) certains comportements chez votre évalué sans les vérifier, sur la base d’une interprétation sélective d’informations allant dans le sens de l’impression première ressentie sur son environnement ou sur une de ses caractéristiques, vous êtes probablement sous l’emprise de ce biais.

L’effet de séries

« C’est le moins mauvais des profils rencontrés cette semaine. Je pense faire une recommandation positive pour le poste ».

« De tous ceux que j’ai rencontrés aujourd’hui, il est le meilleur ».

Attention à ne pas se laisser entraîner par le risque de comparaison entre différents profils évalués à la suite, et finir par prendre une décision comparative (il ou elle a plus ou moins de chances de réussir que les autres) et non objective (il ou elle dispose des principales clés pour réussir dans le poste).

L’effet miroir

Ce biais peut vous jouer des tours si vous avez tendance à évaluer plus positivement les personnes qui vous ressemblent ou, inversement, au lieu de toujours revenir au poste, et aux compétences recherchées pour s’y épanouir et réussir.

Tous ces biais cognitifs sont difficiles à gommer

En prendre conscience est une première étape à la portée de tous.

Que vous soyez recruteur, chasseur de tête ou manager amené à recruter et évaluer vos futurs collaborateurs, recourir à un professionnel qui applique des techniques et dispose de l’expérience nécessaire pour éviter ces biais sécurisera et augmentera très certainement l’efficacité de vos évaluations.

N’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus.


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